Il y a neuf ans, alors que le hip-hop ne bénéficiait pas encore de la reconnaissance (fragile) qu'on lui con cède aujourd'hui, le théâtre Jean-Vilar de Suresnes lançait l'opération «Suresnes Cités danse» afin d'aider la promotion, la diffusion (1) et le développement artisti que d'un style cantonné longtemps dans l'amateurisme. Ce rendez-vous du hip-hop et du contemporain, puisque les croisements y sont favorisés, donne priorité à la création.
Pour cette nouvelle édition, qui réunit 69 danseurs, quatre productions ou coproductions sont annoncées. On attend avec impatience la chorégraphie du Lyonnais Denis Plassard, qui aborde ici le hip-hop par les chaussures, et celle de Cyril Viallon, installé à Lille. Compositeur autant que danseur, l'Allemand Storm, une des figures du hip-hop, crée un solo sur lui-même, à l'endroit, à l'envers, sur écran et sur scène. Aussi présent en France qu'à l'étranger, Niels «Storm» Robitzky, qui se produit depuis les années 80, a con fiance dans l'évolution de la danse hip-hop qu'il ne sépare pas de la philosophie du mouvement.
Comment avez-vous découvert le hip-hop, ses origines?
Enfant, je dansais à la maison, mon père jouait du saxo. Puis j'ai dansé Travolta jusqu'à ce que je découvre le hip-hop à la radio et à la télé. C'était le feu, incroyable. J'ai tout de suite été happé. La philosophie du mouvement est américaine, les bases aussi. Je leur suis resté fidèle, tout en ayant développé mon propre style.
Vous êtes installé à Berlin, le hip-hop y a-