Rio de notre correspondant
Pour sa troisième édition, le Rock in Rio domine à nouveau l'été brésilien. Ce festival géant monopolise les pages culturelles des grands quotidiens de Rio et de São Paulo, fait la une de l'actualité à la télé et mobilise chaque jour de concerts une foule qui s'écoule le long des avenues du quartier de Barra pour rejoindre la «cité du rock», une énorme enceinte construite pour l'occasion. Après le premier week-end de concerts, le supplément pour adolescents du quotidien Globo titre: «Tout le monde y était», avec l'image d'une marée humaine. C'est dire. A Rio, on ne parle que de ça.
Vendredi, samedi et dimanche derniers, les organisateurs ont annoncé entre 150 000 et 200 000 entrées quotidiennes. Des chiffres à peine gonflés. Ils se répéteront certainement ce week-end, d'aujourd'hui à dimanche.
Pari fou. Roberto Medina a de nouveau réussi son pari fou. En 1985, il lançait le premier Rock in Rio et faisait découvrir au public brésilien les grandes stars du rock mondial (Queen, Rod Steward, Elton John...), longtemps interdites de séjour par les militaires au pouvoir. En 1991, pour la deuxième édition, il
occupa le Maracana avec succès. Cette fois, on parle carrément de plus grand festival du monde: 240 concerts, 250 000 mètres carrés d'espace, 197 millions de francs (30 millions d'euros) pour monter la structure de la cité du rock, un océan de bière consommée et des millions de préservatifs distribués par les hôtesses d'une demi-douzaine d'annonceurs, de