Françoise Cachin quitte dans une semaine la Direction des musées de France, un poste qu'elle a occupé durant six ans. Elle doit annoncer aujourd'hui qu'elle avance de quatre mois ce départ, pour convenance personnelle. Il revient au Conseil des ministres de désigner son remplaçant, dont le nom n'est pas encore arrêté. Ce mouvement a d'autant plus d'importance qu'il s'inscrit dans une succession de départs à la retraite: outre le sien, celui déjà effectif d'Irène Bizot de la Réunion des musées nationaux (RMN, la structure commerciale de la DMF), et celui de Pierre Rosenberg de la présidence du Grand Louvre, au printemps.
Françoise Cachin est une grande dame des musées, qui s'est efforcée d'imposer une cohérence à une direction réduite par l'autonomisation des grands ensembles comme le Louvre, Beaubourg ou Versailles. Elle, qui demande à être appelée «directeur», est la première femme à accéder à cette charge depuis la création d'une autorité de tutelle des musées, il y a deux siècles. Elle avoue «deux grands-pères célèbres», l'un qu'elle connut et «qui ne l'influença pas», l'autre disparu en 1935, avant sa naissance, et qui détermina sa vie: Marcel Cachin, fondateur du parti communiste, et le peintre Paul Signac, figure du pointillisme. Il y a un an, elle a publié le catalogue raisonné de celui qu'elle voit comme «le plus libertaire des peintres» (1). Son départ prématuré est lié à l'exposition Signac, prévue ce printemps, et qui permettra de voir certaines des toiles de sa co