Un individu déclame des petites annonces, un autre présente le journal intime de son tour de France, une femme filme les mots des autres. L'un est artiste, l'autre écrivain, la dernière musicienne ou actrice. Mais qui parle, et pour dire quoi ? Patchwork de démarches artistiques très différentes, de la musique au jeu de scène, de la performance à la lecture, Improvisation réunit une vingtaine d'intervenants, avec une seule contrainte : tenir (juste) dix minutes sur scène et improviser. Un work in progress en forme de zapping d'une pratique à une autre, numéro hors-série des Revues parlées, ces débats hebdomadaires organisés depuis 1993 au Centre Pompidou.
Mixage. Véronique Hubert est professeur d'arts plastiques et artiste. De 1996 à 1998, elle met en place Lectures ? à la galerie des Archives, des micros ouverts à des artistes, universitaires ou écrivains. Avec le poète Christophe Tarkos et la responsable des Revues parlées, Marianne Alphant, ex-journaliste à Libération, elle est à l'origine de la programmation des trois soirées. A ses yeux, Improvisation est un mixage reliant des créateurs aux origines très variées : «Nous avons voulu associer différentes générations d'intervenants. L'improvisation est une manière de les faire travailler autour d'un projet commun dans un laps de temps réduit, en maintenant la spécificité de chacun. L'ensemble doit ainsi être dynamique, comme un collage. Le fait d'associer des plasticiens à des comédiens ou des auteurs permet d'approfondir l