L'Assemblée nationale s'est prononcée, dans la nuit de mardi à mercredi, sur l'encadrement des abonnements forfaitaires au cinéma, tels la carte «UGC Illimité» et autres «Pass» Gaumont/Karmitz. Reprenant les dispositions déjà adoptées par le Sénat (Libération du 23 janvier), les députés les ont renforcées d'une clause supplémentaire, qui contraindra les «circuits» à garantir aux exploitants indépendants qui adhéreront à leurs cartes une recette minimum par spectateur (équivalente au tarif réduit pratiqué par les dits indépendants). La mesure pourrait-elle amener les circuits à renoncer aux cartes forfaitaires? Guy Verrecchia, PDG d'UGC, réagit.
Vos réactions après le vote de l'Assemblée?
Pour moi, sa première signification est que les députés, comme les sénateurs, ont approuvé le principe des abonnements forfaitaires. Ce qui me paraît pertinent car, avec un recul de plusieurs mois, on peut désormais constater que cette formule de carte a bien eu les effets positifs qu'on en espérait, tant sur l'importance de la fréquentation que sur sa diversification. Regardez les statistiques: ça n'est pas un hasard, selon moi, si les entrées ont augmenté de 13 % dans les zones «avec carte», et de seulement 2 % dans les zones «sans». En outre, avec l'abonnement illimité, les spectateurs ne se sont pas seulement concentrés sur les gros succès, ils se sont aussi intéressés à des films qu'ils ne seraient pas allés voir autrement: je vous renvoie sur ce point aux témoignages de distributeurs et