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Libération
Critique

Au petit bonheur de Lisa Barel.

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publié le 26 janvier 2001 à 22h11

Café Marly, face à la Pyramide du Louvre, sa voix diffuse un filet d'une beauté délicate. Lisa Barel, mèches blondes et visage lisse, trace sans manière la genèse d'un premier album dont quelques mesures se faufilent déjà sur les ondes. Chez la Parisienne, nulle blessure à cicatriser. Son disque découle de «vingt-sept années de vie» heureuse. «Je ne compose que dans le bonheur», ajoute-t-elle avec le naturel qui caractérise cette ravissante fille élevée dans un milieu modeste.

«Imiter mon frère.» Née en 1973 d'un père chef de centre technique (dans les machines à affranchir le courrier) et d'une mère représentante dans la carterie, Elisabeth Barel a vécu ses premières années dans la région rennaise. Un petit village dont elle garde le souvenir des «soirées choucroute à la salle des fêtes». Deux enfants éduqués par des parents «qui savaient recevoir», la vocation est venue au sein de cet ensemble familial soudé. «Mon frère aîné jouait de la guitare, j'ai eu envie de l'imiter sur l'harmonium de la maison. Puis j'ai pris quelques cours d'orgue électronique.»

A 11 ans, déménagement à Dinard. Lisa Barel continue le piano en autodidacte, l'oeil rivé sur les partitions de standards de jazz. My Funny Valentine, All of Me, Summertime accompagneront bientôt un apprentissage professionnel dans l'hôtellerie. A l'heure de l'apéritif, la serveuse quitte l'uniforme pour s'installer derrière le clavier. De la Suisse aux Antilles (Gustavia), de l'Allemagne (Munich) à Paris, elle écume hôtels e