Menu
Libération

Place à l'homme fort.

Article réservé aux abonnés
De la petite frappe à l'ange noir, retour du biscoto.
publié le 31 janvier 2001 à 22h20

De mémoire d'éléphant, on n'avait jamais vu un calendrier parisien de mode masculine aussi chargé. Avec les débuts de Tom Ford chez Saint Laurent Rive Gauche, la naissance de Dior Homme (Libération d'hier), le come-back de Raf Simons, le retour dans la capitale de Jean-Paul Gaultier, longtemps absent pour cause de présentation à Milan, et l'apparition d'une flopée de nouveaux talents, on frise l'overdose. Avec une saison d'avance, la couverture du magazine Numéro Homme annonce la couleur de l'hiver 2001-2002. Sur la photo, Bill Gentle, un mannequin barbu, donne le ton: les garçonnets ne sont plus à la page et, sur les podiums, entre pilosité naissante et biscotos dessinés, le retour de l'homme se confirme.

Militaires d'opérette

On retrouve justement Bill Gentle sur les passages du défilé Louis Vuitton, où Marc Jacobs s'amuse à des mélanges sens dessus dessous, entre prestance militaire et laisser-aller libertaire. Les spencers en lainage de la guerre de 14-18 se transforment en blousons sport, le gilet des costumes se porte déboutonné sur des sous-pulls de l'armée et les cabans se parent de boutonnières passepoilées rouge tirailleur sénégalais. Le col cassé des chemises grand soir dépasse sous les pulls. Pas d'effets de manche, mais beaucoup d'effets de col ­ doubles cols relevés et cols amovibles à moitié déboutonnés.

Baroud de charme

Visages marqués, gueules fatiguées, les mannequins de Comme des Garçons portent des costumes prince-de-galles imprimés de motifs psychédéliques c