Il n'existe quasiment plus de ballets en France qui ne fassent appel à des chorégraphes d'aujourd'hui. L'ouverture du répertoire, qui permet de renouveler le public, qui con fronte le danseur à d'autres techniques que celle avec laquelle il a été éduqué, a pour effet de placer les compagnies dans une perspective de création et non plus seulement de conservation, qu'il s'agisse d'écriture d'une pièce nouvelle ou de recréation d'une oeu vre du passé. C'est ce qui expli que la vitalité actuelle du ballet, nourri des avancées chorégraphiques, modernes et postmodernes américaines, du Tanz theater allemand, du contemporain français. Les Ballets de Monte-Carlo ou le Ballet du Grand Théâtre de Genève pratiquent cette même politique de chorégraphes invités et d'élargissement du répertoire. Genève vient ainsi d'accueillir l'Italienne Laura Scozzi, lui confiant la réalisation d'une pièce, la Dolce Vita, sur la musique de Nino Rota.
Music-hall. Parallèlement à sa propre compagnie Opinioni Movimento, Laura Scozzi a aussi une activité free-lance, pour le lyrique (Platée à Garnier, la Chauve-Souris à Bastille...) ou pour la danse (plusieurs piè ces avec des danseurs de hip-hop dans le cadre de Suresnes Cités Danse). La metteuse en scène, plus que chorégraphe, signe là une pièce légère, située dans les années 60, comme la chronique dramatique de Federico Fellini dont elle reprend les personnages et les actions, tout en les revisitant à sa façon joyeuse. Comme c'est le cas aujourd'hui dans be