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Libération
Interview

Jeff Beck : «Je n’ai pas encore tout donné».

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ROCK. L’ancien Yardbird Jeff Beck ressort sa guitare pour un album fulgurant.
publié le 13 février 2001 à 22h51

A l’exception de quelques piges ponctuelles au service de vieilles badernes du rock FM (Mick Jagger, Rod Stewart, Tina Turner...), depuis bientôt dix ans, Jeff Beck, fidèle à sa réputation de guitar-hero caractériel, ne sortait plus guère ses instruments de leur housse, consacrant l’essentiel de ses activités à «customiser» d’antiques guimbardes, selon la coutume anglo-saxonne. Jusqu’à la commercialisation tapageuse, en 1999, de Who Else !, album instrumental tendance hard rock industriel, produit par le pianiste (de jazz) Tony Hymas et nominé illico aux Grammy Awards.

Remotivé par un tel accueil, l'ancien Yardbird rangeait alors (provisoirement ?) ses joints de culasse afin de repartir en tournée planétaire, les doigts encore tachés de cambouis, à la tête d'une nouvelle formation constituée de Jennifer Batten (guitare), Randy-Hope Taylor (basse) et Steve Alexander (batterie). C'est avec cette même équipe que Beck, décidément prolixe, vient d'enregistrer, sous la houlette cette fois du producteur Andy Wright (Simply Red, Eurythmics), un fulgurant You had it coming en phase avec le nouveau millénaire, puisque combinant chant d'oiseau (celui d'un merle), mélopées indiennes, drum loops et technologie numérique à son célèbre jeu de guitare épileptique.

Il vous a fallu dix ans pour publier Who Else ! et quelques mois plus tard vous retournez en studio...

C'est la suite logique du travail que j'effectue sur scène avec mon orchestre. Grâce à celui-ci, j'ai retrouvé ma motivatio