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Disparition

Trenet, le swing du siècle

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Des cabarets des débuts au dernier concert en 1999, ombres et lumières de la carrière du "Fou chantant", disparu à 87 ans.
publié le 20 février 2001 à 23h03
(mis à jour le 20 février 2001 à 23h03)

Charles Trenet est mort dans la nuit de dimanche à lundi, à 87 ans, des suites d'une seconde attaque cérébrale, à l'hôpital Henri-Mondor de Créteil. L'artiste avait été déjà hospitalisé en avril 2000 après un premier accident cérébral. Il était réapparu en public le 25 octobre lors du spectacle de Charles Aznavour au Palais des Congrès à Paris. Lui-même s'était produit pour la dernière fois sur scène en novembre 1999. Une cérémonie religieuse devrait avoir lieu vendredi 23 février à Paris, en l'église de la Madeleine, suivie de l'incinération de la dépouille au cimetière du Père-Lachaise. Une autre cérémonie est prévue lundi 26 février à Narbonne, où les cendres de Charles Trenet seront transférées dans le caveau familial.

Né à l'orée du premier grand conflit mondial, qui allait ébrécher la suprématie européenne, Charles Trenet aura enterré, grâce à sa longévité active, bon nombre de ses pairs. Il enterre les grandes gloires du caf-conc', les rénovateurs du Chat noir, Bruant, Rollinat, Delmet, il enterre Mayol, Yvette Guilbert, Chevalier, Tino Rossi puis cette relève qui ne lui a pas ménagé les éloges, Brassens, Ferré, Gainsbourg, Barbara... Et jamais, comme cela se fait souvent, une nouvelle génération ne s'est levée, ingrate, pour lâcher: «Trenet? Rien à foutre.» Non, chaque nouvelle relève lui a été aimable, déférente... Ces jours-ci, il n'y aura pas beaucoup de fausses notes dans le concert d'éloges funèbres.

Charles Trenet est né le 18 mai 1913 à Narbonne. Le père est not