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Libération
Critique

Destins animés.

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publié le 21 février 2001 à 23h05

Pic Pic et André, connais pas? Ils seront bientôt plus populaires que le Manneken-Pis, à Bruxelles. Pic Pic, le pimpant petit cochon rose, et André, le calamiteux canasson écarlate, ne cohabitent guère qu'aux génériques, le temps d'un trépidant duo musical, fendant les flots dans le même rafiot ou carburant au champagne. Le reste du temps, le palefroi se pinte à la bière, qui émoustille ses mauvais penchants. Tandis que le pourceau fait le plus souvent bon usage de son pouvoir «magik». Au point de se découper en rondelles pour secourir un gros bêta d'oiseau tombé du nid. Et, pendant ce temps-là, le mauvais cheval joue des tours pendables à un riquiqui «coboy» masqué qui lui rend la monnaie en précipitant son trépas. Mais l'intraitable destrier, entre deux séjours au cimetière, revient enquiquiner les damnés de la terre. Bon prince, le preux porcinet ne se laisse pas intimider...

Maestria. Griffonné en noir et blanc sur papier, tracé et gouaché en couleurs acidulées sur Cellulo, papillonnant en découpages animés ou patafiolant (avec autant de maestria) en pâte à modeler, le Pic Pic André Shoow (avec deux zoos, comme cartoon) comporte d'autres pirouettes et minimélodrames, jusqu'aux menus plaisirs d'une maisonnée emberlificotée sous le chapiteau d'un cirque. Sans compter des intermèdes où interviennent un savant fou, un fennec futé, voire le fils de Frankenstein. Ces historiettes pas banales, n'ambitionnant que de dilater les rates, n'en ont pas moins valu moult lauriers à leur