Remake d'un film de Stanley Donen datant de 1967, écrit et interprété par Dudley Moore et Peter Cook, Bedazzled (Endiablé) est une relecture parodique du mythe de Faust. On y voit un abruti, Elliot Richard, vendre son âme à une diablesse sexy contre sept voeux immédiatement exaucés. Employé d'une firme d'informatique, Elliot a une vie sentimentale lamentable et fantasme depuis quatre ans sur l'une de ses collègues, Alison Gardner. Chacun de ses voeux le propulse donc sur-le-champ au beau milieu d'une autre vie, où riche hidalgo, star du basket, beach boy ultrasensible ou écrivain-culte, il réalise son désir de la séduire. Comme c'est Harold Ramis qui tient la caméra, autrement dit l'ex-acteur de Ghostbuster devenu fameux, y compris chez les plus cinéphiles, pour sa comédie Un jour sans fin (Groundhog Day), on se doute que le scénario faustien ne roulera pas comme sur des roulettes. Elliot est systématiquement confronté au vice de la vertu qu'il a réclamée. Il se voulait, par exemple, fantastiquement riche et le voilà catapulté narcotrafiquant aux prises avec un rival en amour et en affaires; il rêvait d'éblouir par la supériorité de son intellect et il se réveille mondain et gay, etc.
Gros potentiel. En août dernier, dans le Première américain, Harold Ramis confiait qu'un journaliste lui avait demandé s'il y avait une chose pour laquelle il serait prêt à vendre son âme et qu'il lui avait alors répondu: «Je suis un cinéaste qui fait des comédies à gros budget, donc de toute év