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Libération

Stanley Kramer sort du champ.

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Un producteur de films engagés, un réalisateur plus convenu.
publié le 21 février 2001 à 23h04

Stanley Kramer est mort lundi à l'âge de 87 ans à Los Angeles, des suites d'une pneumonie, a annoncé une porte-parole de la maison de retraite du Fonds de cinéma et de télévision, où il s'était installé depuis un an avec sa femme.

Né le 29 septembre 1913 (la même année que Charles Trenet!) à New York, Stanley Kramer est engagé en 1933 à la MGM en qualité de monteur et d'associate producer; c'est après-guerre qu'il entame une brillante carrière de producteur en créant une compagnie indépendante, Screen Plays, au sein de laquelle il impose une politique de fictions engagées socialement, humanistes et «à message», avec des budgets modestes. Entre 1949 et 1955, il affiche à son palmarès des films de Mark Robson (Home of the Brave, le Champion), Fred Zinneman (The Men, Le Train sifflera trois fois), Edward Dmytryck (The Sniper, Ouragan sur le Caine)... La major hollywoodienne à laquelle il est associé pour la production, ne peut se satisfaire des succès d'estime de ces films. En 1955, le contrat est rompu et Kramer s'oriente vers un type de productions nettement plus commerciales et décide d'aborder lui-même la mise en scène.

On ne peut pas dire que son style se soit imposé au-delà des bonnes intentions qui le sous-tendaient, comme dans son film le plus fameux, Devine qui vient dîner ce soir (1967) avec Sidney Poitier, où la question du racisme antinoir est traité via la figure et les problèmes d'un jeune cadre afro-américain très propre sur lui. Sur le même sujet, Kramer a réalisé