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Enfin, la mise en scène s'enseigne.

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Le Conservatoire national d'art dramatique crée une section spécifique.
publié le 23 février 2001 à 23h08

C'est à une époque, la nôtre, où l'hégémonie récente du metteur en scène de théâtre (une invention du XXe siècle) et de ses pouvoirs souvent exorbitants sont remis en cause (par des acteurs, des auteurs), que l'on se soucie, pour la première fois en France, de sa formation. Bien entendu, aucune école au monde ne fabrique du génie à façon, mais force est de constater que dans des pays où le théâtre a quelques lettres de noblesse (l'Allemagne, la Russie, les pays de l'Est, les Etats-Unis), il existe un enseignement de la mise en scène. Ce qui n'était pas le cas en France où l'on enseigne seulement l'art de l'acteur et, moins massivement, celui de différents métiers (décorateur, costumier, éclairagiste, etc.). Devenir metteur en scène relevait d'un alliage mélangeant vocation, hasard, opportunité, goût pour la direction d'acteurs et envies fortes face à un texte. On apprenait en regardant les autres faire, en tâtonnant, sur le tas. Diverses initiatives convergent depuis quelques années vers un certain enseignement de la mise en scène. Dont les activités développées par l'Académie expérimentale des théâtres que dirige Michèle Kokosowski qui, autour de l'idée de «transmission», visent à faire se rencontrer «maîtres» reconnus et metteurs en scène en devenir.

Unité nomade. Mercredi, une étape supplémentaire a été franchie, avec l'annonce par le ministère de la Culture de la création d'un nouveau département au sein du Conservatoire national supérieur d'art dramatique, une «unité nom