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Libération
Interview

«Le démarrage de 2001 est exceptionnel».

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publié le 26 février 2001 à 23h10

La 26e Nuit des césars à été célébrée samedi soir dans une ambiance et un contexte très particuliers. Bien qu'il n'en ait pas été question pendant la cérémonie, l'inconscient collectif des professionnels du cinéma était comme fleuri, parfumé, de cette excellente nouvelle: les affaires tournent rond. Il y a en effet longtemps que le cinéma français n'avait affiché une mine aussi rayonnante. Trois films justifient presque à eux seuls cette euphorie: le Placard, le Pacte des loups et la Vérité si je mens 2 qui, sortis dans l'intervalle de quelques semaines, s'envolent de concert vers des sommets de fréquentation. Les trois sont déjà assurés de franchir la barre des 5 millions d'entrées sur le territoire national.

Résultat: ces jours-ci, la part de marché des films français dans la fréquentation nationale flirte régulièrement avec les 60 %, là où les moyennes habituelles se contentent de 30 %. Pris dans sa globalité, le marché décolle lui aussi d'un gros 30 % par rapport à l'année dernière et les chiffres publiés vendredi par la revue professionnelle le Film français font état d'un bond de la fréquentation de 99 % enregistré mercredi 21 février par rapport au mercredi correspondant de l'an 2000.

Ce printemps précoce pourrait de surcroît se prolonger. Sans nécessairement compter sur Stalingrad de Jean-Jacques Annaud, il est envisageable de voir éclore d'ici à la fin de l'année d'autres blockbusters français: les productions importantes comme Vidocq, Astérix et Cléopâtre, Belphégor