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Libération
Critique

Chaillot entre dans la danse.

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Le lieu voué au théâtre propose «French Kiss», medley chorégraphique.
publié le 10 mars 2001 à 23h57

La saison danse s'ouvre au Théâtre national de Chaillot, désormais conduit par Ariel Goldenberg, avec un French Kiss donné par quatre chorégraphes : Catherine Diverrès, Jean-Claude Gallotta, Maguy Marin et Josef Nadj. Ce programme (1) rend compte de la volonté du directeur de la danse, José Montalvo, par ailleurs codirecteur avec Dominique Hervieu du Centre chorégraphique national de Créteil, d'aborder la danse avec le public autant par la pratique que par le spectacle. Ce n'est pas nouveau chez eux : ils ont déjà fait «danser les villes» de Gap à Suresnes et participé au Bal moderne de Michel Reilhac qui, justement, fit de Chaillot sa guinguette contemporaine. La formule était simple : des chorégraphes d'aujourd'hui transmettaient aux danseurs amateurs des extraits de leurs pièces, comme on peut enseigner quelques pas de tango.

Improvisation. A quelques jours de la soirée, les chorégraphes ne sont pas très au point, ayant fixé une partie de leurs interventions mais laissant volontairement une part à l'improvisation, en fonction des réactions des spectateurs-danseurs. Ils sont tous venus par amitié pour José Montalvo et pour fêter l'arrivée de la danse dans ce qui fut la maison de Jean Vilar, qui n'avait pas manqué lui-même de faire du bal un de ses espaces de rencontre avec le public. «Si je participe à cette soirée, dit Maguy Marin, c'est pour soutenir le projet. La présence de la danse dans un lieu traditionnellement et exclusivement réservé au théâtre est un enjeu. La pre