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Libération

Suite et fin de l'affaire «Jardin à Auvers».

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publié le 10 mars 2001 à 23h57

Le commissaire-priseur Jean-Claude Binoche, qui a vendu en 1992 le Jardin à Auvers de Vincent Van Gogh pour 57 millions de francs à feu le banquier Jean-Marc Vernes, ne peut être tenu pour responsable de «la campagne de dénigrement» dont ce tableau a été victime quelques années plus tard. Ainsi s'est exprimé mercredi le procureur devant la cour d'appel de Paris, en lui demandant de rejeter la demande de la famille Vernes d'annuler cette vente en raison du «doute» né sur l'authenticité de la peinture. Il est vrai que le soufflé des pseudos «faux Van Gogh», monté par la presse, est aujourd'hui retombé, Jardin à Auvers ayant été authentifié par le laboratoire de recherche des musées de France. Mais le mal est fait: en 1996, à la vente de la succession de Jean-Marc Vernes, personne n'a voulu de ce tableau maudit.

Au nom du parquet, Brigitte Gizardin a souligné la «minceur» des arguments opposés par quelques «amateurs», parmi lesquels le journaliste du Figaro Jean-Marie Tasset, qui a dit «tout et son contraire». De nouveau, celui-ci a été accusé par l'avocat du commissaire-priseur d'être le grand «manipulateur» de cette campagne.

Les avocats de la famille Walter, propriétaire de Jardin à Auvers avant Jean-Marc Vernes, ont récusé toute valeur judiciaire à «un doute journalistique». Au nom de la famille Vernes, Me Bernard Bigault de Granrut, a voulu démontrer qu'une vente pouvait être remise en cause par un doute apparu postérieurement: «l'incertitude dévalorise le tableau». Peut-êtr