L'éventuel départ de Nathalie Gervais de chez Nina Ricci, les incertitudes pesant sur la succession d'Alexander McQueen chez Givenchy, le futur indécis de Stella MacCartney chez Chloé, l'inconnu sur le destin de la maison Lanvin, le non-renouvellement du contrat de Roberto Menichetti chez Burberry... On jase beaucoup dans les rangs des défilés. Mais samedi soir, à la Grande Halle de la Villette, la surprise était sur le podium. Dans un silence religieux, le temps d'une collection, Yohji Yamamoto célébrait son mariage avec Adidas. Pour le meilleur. Non content de faire défiler ses modèles dans des baskets exclusives, il allait jusqu'à développer des robes en biais ornées des trois bandes. Un hommage inattendu, mais très réussi. Dans son talent à métisser références sportives et technique couture, le créateur japonais invente des vêtements mutants. Dans des tissus aux couleurs sombres, il taille des blousons jogging-queue de pie, des robes sweat drapées à capuche et des écharpes dotées de poche dans chaque pan. Maître de l'asymétrie, il opte pour des morphings étranges: des vestes-capes à une manche, des blousons-camisoles emprisonnant un bras. Pas vraiment des tenues pour l'entraînement, mais de propositions confortables pour courir de vernissages en premières.
Chasubles bombées. Fidèles à leur propos conceptuel, avec leur second défilé prêt-à-porter, Viktor & Rolf exacerbent l'idée du noir total. Des pieds à la tête, peaux et cheveux compris. Seuls les yeux brillants comme de