Outre l'annonce de l'arrivée déjà controversée de Julien MacDonald chez Givenchy, cette saison annonce beaucoup de changements au sein des grandes maisons. Ainsi, chez Guy Laroche, succédant à Michel Klein, Albert Elbaz et Sophie Sitbon, Mei Xiao Zhou se prend les pieds dans le tapis. Incapable de redonner une identité à cette maison fantôme, l'ancien assistant de Thierry Mugler hésite entre sacs à main «soucoupes volantes» et tailleurs dadame.
Alors autant s'intéresser aux vraies nouveautés. Le second défilé du duo Alexandre Matthieu nous fait tourner la tête. Chez eux, même les blousons de jean sont à la fête, ornés de broderies, serpentins, rubans et confettis. Parfaitement à l'aise avec la broderie, ils posent leurs dessins graphiques et spirituels avec discernement et légèreté. Une petite aile de cuir s'envole à l'épaule d'une veste et, sur les pantalons en mousseline, les paillettes mates ombrent la peau. Avec d'impeccables petites robes portefeuille, des vestes de smoking blanches et longilignes à double col fuchsia, ils évoluent crescendo du cocktail jusqu'au final avec une casaque de scène brodée argent sur collant noir.
Zigouillis. Pour sa première collection de prêt-à-porter, chez Louis Féraud, Yvan Mispelaere a simplifié le propos de ses collections haute couture. Bien sûr, on retrouve son goût des mélanges improbables, à travers des pièces piochées dans la garde-robe d'une petite fille et dans celle d'un maître de cérémonies en queue de pie. Ainsi, les costumes no