A l'origine, Isabel Monteiro (chant) et Mike Chylinski (batterie), en choisissant Drugstore comme nom de groupe il y a huit ans, voulaient cultiver l'ambiguïté: entre les substances illicites, pour lesquelles Isabel reconnaît avoir eu du goût, et l'image de la pharmacie, remède à tous les maux...
Pour sa musique, le groupe a rapidement préféré celle de l'officine tranquille sans pour autant refuser occasionnellement un verre ou deux , orientant la composition vers des petites comptines, qu'on écoute près de la cheminée avec une tasse de verveine à la main, et délaissant l'ensemble rageur et overdosé.
Besoin d'aventure. Il y a quinze ans, Isabel, empêtrée dans des études de sociolinguistique, choisit de prendre la route, par simple envie d'aventure. Elle quitte son Brésil natal et s'installe à Londres, sans trop de projet, hormis une insatiable envie de découverte musicale. Fan des Smiths, de Lou Reed et des Jesus and Mary Chains, elle écume les lieux de la nuit. Mais Isabel n'est pas musicienne, se limitant à diverses incursions vocales dans des groupes locaux.
La rencontre avec Mike en 1992 lui permet finalement de transformer l'essai: en mai 1993, Drugstore sort 500 copies d'un single, Alive, en autoproduction. Le magazine anglais Melody Maker l'élira «titre de la semaine». Drugstore a dès lors pignon sur rue pour enregistrer son premier album, éponyme, en 1995. White Magic for Lovers suit en 1998, et dans la foulée le groupe se produit en premières parties des Tinderstick