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Libération
Critique

Chants magnétiques

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Le groupe Elysian Fields propage son rock délétère au festival «Les Femmes s¹en mêlent».
publié le 22 mars 2001 à 0h09

La première bonne nouvelle, concernant le groupe rock Elysian Fields et leur nouveau CD, Queen of the Meadow, c'est qu'ils sont là. La seconde bonne nouvelle, c'est que les Elysian Fields n'ont pas changé ­ l'apparition de 1996 n'était donc pas un mirage. En fait, à les entendre, ils n'ont jamais cessé d'émettre, mais reconstituer leurs activités émiettées durant ces cinq années de battement est un labeur que seuls les amoureux transis voudraient s'appuyer. Certes, une bonne partie de ces fans collectionnerait volontiers les coupures d'ongles de pieds de Jennifer Charles, la fille aux cheveux d'algue appelant bien ce genre de fétichisme. Et voilà qu'un label français distribue le nouvel album introuvable; voilà que la province française va résonner des chants «élyséens», en tournée; voilà que le groupe est en séjour promo dans un hôtel parisien de la rue Fontaine ­ chanteuse séquestrée deux heures dans un escalier par le photographe de Libé, émoi, commotion, enfantillages...

Envoûtement. Après Star (avec l'insurpassable Diamonds All Day), puis le manifeste Bleed Your Cedar, l'album Queen of the Meadow («Reine au champ») vient dans la parfaite continuité. Mis à part la diction d'Oren Bloedow sur la chanson-titre, on retrouve les cordes Nylon des guitares, les tambours, le même envoûtement. En un langage plutôt direct, Oren nous renseigne sur la bougresse céleste avec qui il partage sa vie: «Je lui apporte des tempêtes pour étancher sa soif/ Je lui amène ma graine à avaler/ Ell