Heat, réalisé en 1995 par Michael Mann, tire une grande partie de son attrait de la collision entre Robert De Niro et Al Pacino. Bien qu’ils ne soient jamais dans le même plan, y compris lorsqu’ils se rencontrent, en «sept minutes, le film devient historique», écrivent Cieutat et Viviani, les auteurs de Pacino-De Niro, regards croisés. Ces deux critiques à Positif sont visiblement amoureux des deux stars apparues dans les années 70, acteurs majeurs au parfum italo-américain, populaires et révoltés.
Surprises. Le livre commence par des biographies. Si Alfred James Pacino est un Siciliano-Américain pur sang il a un grand-père originaire de Corleone, comme Michael, le Parrain qu’il va incarner trois fois pour Francis Ford Coppola , l’ascendance italienne de De Niro est moins affirmée. Sur quatre aïeuls, trois étaient irlandais. Seul celui qui va donner le nom était italien. Quand Pacino grandit dans le Bronx, De Niro navigue dans la bohème de Manhattan entre des parents peintres. Il ne devra la connaissance de la rue qu’à la liberté que lui laisse leur divorce. Ce livre fourmille de détails piquants, de révélations, par exemple sur la fragilité des deux hommes. Il y a aussi des données plus significatives.
Cieutat et Viviani s'intéressent longuement aux écoles de théâtre qu'ils ont fréquentées, deux tendances de la méthode de Constantin Stanislavski. Dans le milieu des années 60, devenu espoir de la scène new-yorkaise, Pacino est admis à l'Actor's Studio, d'où James Dea