Menu
Libération

Tasca donne la priorité au scénario.

Article réservé aux abonnés
La ministre annonce des aides à l'écriture et à la distribution des films.
publié le 4 avril 2001 à 0h23

Le cinéma français se porte bien en ce début d'année (voir le succès du Placard, du Pacte des loups, de la Vérité si je mens 2, etc.), mais il pourrait aller mieux. En 2000, 66 longs métrages n'ont même pas réussi à attirer 10 000 spectateurs, triste performance que Charles Gassot (producteur d'Intimité et du Goût des autres), chargé d'un rapport sur le problème de développement des films, impute à un scénario insuffisamment travaillé: seulement 2 % des sommes investies dans la production vont à l'écriture, alors que dans toutes les autres activités, la «recherche» absorbe couramment 10 % des investissements. Quant à la distribution indépendante, elle est, selon Daniel Goudineau, un autre expert mandaté, «dans un état de grande fragilité et de précarité» et souffre d'un déficit de financement qu'il évalue à «100 millions de francs».

Autant de problèmes que les pouvoirs publics entendent aider les professionnels à résoudre: c'est du moins le message que Catherine Tasca s'est efforcée hier de faire passer, après une année éprouvante, marquée, dans le secteur, par «l'affaire» des cartes illimitées et des concentrations retentissantes (Canal +/Vivendi/Universal et Pathé/Gaumont).

Un soutien attendu. La ministre de la Culture, flanquée de David Kessler (le nouveau directeur général du Centre national du cinéma), a donc annoncé une série de mesures... qu'on attendait depuis de longs mois, puisque le rapport de Charles Gassot remonte à juin 2000 et celui de Daniel Goudineau à environ