L'association d'extrême droite Promouvoir a certes pu obtenir du Conseil d'Etat l'annulation du visa d'exploitation de Baise-moi mais, dans sa vindicte à l'égard du film et de ses défenseurs, elle qui voulait aller plus loin encore vient de se voir infliger un coup d'arrêt par le tribunal de Paris. Vendredi, elle a été déboutée par la 13e chambre correctionnelle, devant laquelle elle avait assigné la réalisatrice Catherine Breillat et Marin Karmitz (fondateur du réseau de salles MK2), coupables, selon elle, d'avoir défendu (pour l'une) et maintenu à l'affiche (pour l'autre) le film de Virginie Despentes et Coralie Trinh Thi. Le jugement, prononcé par la présidente Catherine Bezio, a déclaré «l'association Promouvoir irrecevable à agir».
Jurisprudence ? «C'est le meilleur verdict que l'on pouvait souhaiter !, s'écriait joyeusement Catherine Breillat au sortir de la salle d'audience. Il faut espérer que ce jugement fera jurisprudence et stoppera les prétentions de ce type d'associations à jouer les pères Fouettard, soi-disant au nom du droit. Elles ne pourront plus se targuer d'activer la justice en accusant l'Etat de ne rien faire, et en disant aux artistes qu'"ils vont payer". Tous les secteurs de la culture sont concernés, regardez le cas de ce procès incroyable instruit à Bordeaux (par l'association La Mouette et un père de famille,ndlr), à propos de l'exposition «Présumé innocent» : sont assignés, pêle-mêle, des artistes, des responsables de musées et les commissaires d'ex