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Libération

Chirac, avocat des musées.

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Plaidoyer à l'occasion du départ de Pierre Rosenberg du Louvre.
publié le 11 avril 2001 à 0h27

Jacques Chirac n'a pas manqué le rendez-vous: c'est avec une ponctualité impeccable que le président de la République est arrivé hier, sous la Pyramide du Louvre, pour assister au pot de départ de Pierre Rosenberg. Beaucoup de monde y était réuni autour de «l'homme à l'écharpe rouge» qui, à 65 ans, prend sa retraite après sept ans à la tête de l'établissement public et quarante ans de carrière dans les murs, cédant la place à Henri Loyrette (48 ans), directeur du Musée d'Orsay.

Rosenberg, dans un discours ovationné, a pris le temps de revenir brièvement sur son ultime croisade: la création d'une loterie du patrimoine. On guettait, dans la foulée, les paroles du président de la République: de notoriété publique, les deux hommes s'étaient quelque peu heurtés quant à l'introduction des arts premiers au Louvre... Mais Jacques Chirac s'est borné à un hommage appuyé de Rosenberg. Après avoir rappelé sa carrière et son rôle d'«artisan du Grand Louvre», il a salué le défenseur «opiniâtre» du musée et «un homme qui accepte l'échange», avec lequel il aura pu «inaugurer, le 13 avril 2000, le pavillon des Sessions, pavillon permanent et ses chefs-d'oeuvre lointains».

Par-delà l'éloge de Rosenberg, puis de Loyrette, le président de la République n'a cependant pas renoncé à quelques effets de manche sur les crédits d'acquisition des musées. Il a plaidé pour la nécessité «d'encourager, beaucoup plus que nous ne le faisons, dotations et mécénats» et de «repenser les mécanismes fiscaux». Appel