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Libération
Critique

Cognac voit rouge.

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Déferlante d'hémoglobine au 19e Festival du film policier.
publié le 11 avril 2001 à 0h27

Cognac envoyé spécial

Etrange Festival du film policier de Cognac: le programme annonce onze jurés, Aure Attika, Catherine Jacob, Elsa Zylberstein, Antoine de Caunes, Pierre Palmade, Gilbert Melki, Francis Huster, Bernard Rapp, Melvil Poupaud, Tim Roth (qui ne viendra pas) et le réalisateur américain John Badham, pour juger sept films en compétition. Plus de jurés que de films, voilà un ratio pour le moins inhabituel. Ici, pourtant, personne ne trouve à y redire: pour preuve, le numéro spécial du quotidien régional la Charente libre, accorde deux pages pleines sur les personnalités invitées et seulement une sur les films. Idem pour les chaînes de télévision et les chasseurs d'autographes. L'arrivée à Cognac, l'avant-dernier jour de ce festival court, et sans film à promouvoir, d'Isabelle Huppert, de Jean Yanne, de Robin Renucci, de Michel Duchaussoy, de Jacques Gamblin conforte cette impression. Il s'agit de fêter l'anniversaire du président du festival, le cinéaste Claude Chabrol. PPDA a débarqué lui aussi. Plus aucun doute possible: l'événement est avant tout «pipeul».

Grand-Guignol. Il y a bien parmi les visiteurs quelques auteurs de romans qui viennent recevoir des prix (Chantal Pelletier et James Grady sont là, Georges Pelecanos n'est pas venu). Et des personnalités expertes venues voir du cinéma: on reconnaît François Guérif, le patron de Rivages noir, et Claude Mesplède, dont la science sur le genre est encyclopédique. Ou encore Jean-Pierre Dionnet, fondateur de Métal h