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Libération
Critique

Coquillages et crustacés

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publié le 11 avril 2001 à 0h27

«Tu te rends compte, on est des poissons, c'est supercool!» Cet enthousiasme juvénile autant que balnéaire (une partie de pêche qui se prolonge dans la grande bleue) n'est pas purement métaphorique. En dépit d'un temps incertain, profitant de l'absence de ses parents et de l'assoupissement de la corpulente tante Anna, le fanfaron Fly, diablotin d'une douzaine d'années, entraîne sa pétulante petite soeur Stella et leur plus sage cousin Charles vers le grand large.

Biologie abyssale. Poursuivis par la marée montante, nos moussaillons malgré eux se réfugient, par-delà un contrefort rocheux bientôt envahi par les flots, dans un vieux rafiot aménagé en labo par un docte spécialiste en biologie abyssale. Spéculant sur le probable destin aquatique de notre planète (résultant de la fonte des calottes glaciaires dans les régions polaires), le fluet professeur Crevette expérimente un retour salvateur du bipède à ses origines fluviales.

Quand, confondant la potion colorée du savant avec une boisson désaltérante, la blonde Stella, changée illico en étoile de mer, est emportée dans un tourbillon, son frère Fly, plongeant à sa rencontre après avoir ingurgité quelques gouttes, ne regrette pas, de prime abord, de se retrouver poisson volant. Solidaire mais moins enthousiaste, le cousin Charles, rondelet et déjà industrieux binoclard (métamorphosé en méduse) ne désespère pas d'inverser au plus vite le processus au moyen d'un antidote.

Parlote et jugeote. D'autant que, quelques spécimens de la g