Cognac envoyé spécial
Un jury international dit «spécial police» composé de policiers professionnels (trois Français, un Anglais et un Américain) chargé de décerner son prix spécial police: c'était la plus intéressante initiative du Festival de Cognac. Parmi les jurés, Charles Diaz, 44 ans, sous directeur au service de coopération technique internationale de police. Un homme de l'art qui pense son métier aussi bien dans son histoire que dans son présent (il est l'auteur d'un livre sur les brigades du Tigre et d'un autre sur la police technique et scientifique).
Vous êtes amateur de romans ou de films policiers?
Pas spécialement. Je suis surtout bon public. En fait, je préfère la science-fiction aux polars. En tant que policier, je suis trop critique devant les erreurs de détails. Et puis je vois trop de téléfilms policiers...
Vous avez quelques préférences?
J'aime beaucoup Fargo, des frères Coen (le personnage de la femme flic est extraordinaire), De sang froid, l'adaptation par Richard Brooks du livre de Truman Capote, et aussi l'Etrangleur de Boston, de Richard Fleischer. On y voit une enquête collective, comme le sont les vraies. C'est d'ailleurs tiré d'un vrai fait divers. Et Tony Curtis est formidable.
Que pensez-vous d'un film comme «Chopper»?
C'est un film puissant. Je vous en parle comme un profane. Je suis incapable de dire d'un plan qu'il est raté. Mais je crois savoir si un film est réussi. J'ai donc vu avec d'intérêt ce film australien sur un psychopathe, minable débile