Après deux ans d'existence et deux numéros de sa nouvelle formule, la Lettre du cinéma, spécialisée dans l'actualité des films, s'affirme comme l'une des lectures les plus stimulantes du moment. L'écriture y est incisive, narquoise, à la fois érudite et désinvolte. En couverture du dernier numéro, la pluie de goudron et de plumes de On appelle ça le printemps d'Hervé Le Roux, cinéaste particulièrement prisé des membres de la revue (Reprise fit en son temps également la couverture) avec lequel on peut lire un entretien-fleuve bien mené. Le sommaire de ce numéro est dense et équilibré, faisant alterner des textes sur des films encore inédits (le nouveau Marie-Claude Treilhou, En cours de musique, le film de Pierre Léon, L'Adolescent), des documents sur la façon dont se fait le cinéma (un journal de tournage de La Brèche de Roland par les frères Larrieu, un scénario non réalisé d'Alfo Arrieta, des photos de tournage d'un court-métrage de Dominique Gonzales-Foerster) et des textes théoriques au long cours (une réflexion de Vincent Dieutre sur l'invention d'une figure nouvelle de l'acteur dans de récents spectacles d'art vivant: Platel, Wilson...). A chaque saison, ce trimestriel parvient à découper dans le paysage général de la création contemporaine une actualité originale, qu'on ne trouve nulle part ailleurs.
A signaler également, la nouvelle formule de l'ex-bimestriel Repérages (qui devient mensuel). Deux choses retiennent l'attention dans le dernier numéro. D'abord, plusieurs