Oui, mais... est un premier long métrage, et pourtant son metteur en scène n'est pas tout à fait un inconnu. Yves Lavandier a écrit un livre culte à l'usage des scénaristes en herbe, intitulé la Dramaturgie. Oui, mais... suscite donc une curiosité minimum. Que donne le passage de la théorie à la pratique de l'homme qui a écrit la bible de tous les nouveaux «storytellers», télé et ciné confondus. Oui, mais... ne surprend guère. C'est prioritairement un film de scénariste, avec les qualités et les défauts afférents.
Côté bonus, il manifeste une vraie aisance d'écriture et une rigueur (ferme caractérisation des personnages, élégance de l'exposition) qui n'exclut pas la fantaisie. La première partie, lorsque le film joue les manuels de psychologie générale et décortique à coup de saynètes commentées les manifestations courantes de l'inconscient (fuite, protection, reproduction des mêmes schémas), rappelle sur un mode plus frivole Mon oncle d'Amérique d'Alain Resnais.
Emancipation. Mais le film ne tient pas longtemps ces promesses de comédie pédagogique distanciée. Plus classiquement, il s'installe dans les pantoufles de son récit, à savoir la psychothérapie réussie d'une jeune fille de 17 ans, coincée entre un père frigide et une mère hystéro. Eglantine (Emilie Dequenne) a un problème de jouissance. Le chantage affectif de sa mère pèse comme une chape culpabilisante sur sa vie affective. Son premier rapport sexuel à la va-vite avec le Don Juan du bahut ne lui apporte pas les satis