The Contender, Manipulations en VF, ne va pas révolutionner le cinéma. Mais ce film d'intrigues politiques possède quand même quelques qualités. D'abord il est assez rondement mené par Rod Lurie, un ancien journaliste qui en est à son deuxième long-métrage. Ensuite, il est très bien joué par quelques acteurs anglo-saxons parmi les plus en forme du moment. Au premier rang desquels Joan Allen, qui campe ici avec conviction une politicienne démocrate issue d'une vieille famille républicaine, que le président Jackson Evans, démocrate lui aussi, veut faire nommer vice-présidente après le décès de son vice-président élu.
Complot. La candidate sera la victime d'un complot où l'on utilisera son passé gauchiste et la liberté sexuelle des milieux d'opposants à la guerre du Viêt-nam dans les années 70. Jackson Evans, c'est Jeff Bridges, étincelant en président cool et rompu à toutes les manoeuvres par six années passées à «servir son pays au sommet de l'Etat». Son ennemi, le leader républicain du Sénat, un puritain prêt à tout, est incarné par un Gary Oldman méconnaissable et impressionnant. Et le petit con de député qui va semer le bordel est interprété par Christian Slater.
L'histoire a comme deuxième intérêt de nous donner des informations sur les credos du moment (après l'affaire Lewinsky) d'une fraction du tout-Hollywood. Ils sont résumés par la déposition de la candidate à la vice-présidente, Joan Allen donc, devant la commission du Sénat.
Peine de mort. Le bon politicien défini ici