Menu
Libération
Interview

«Les acteurs étaient aussi techniciens».

Article réservé aux abonnés
publié le 2 mai 2001 à 0h44

Pablo Trapero avait 26 ans quand il a commencé Mundo Grua. Il en a aujourd'hui 30. Son film a connu un beau succès à Buenos Aires. Il a reçu un très bon accueil à Venise en septembre 1999, puis le Prix de la critique au festival de la Havane. Il a récolté en tout une vingtaine de prix internationaux, à Rotterdam, Toulouse, Fribourg, Madrid, etc.

Combien de temps a duré le tournage?

Un an et demi, deux ans en comptant la postproduction. Je tournais quand j'avais de l'argent, quand mes copains, qui faisaient l'équipe technique, étaient libres et quand les acteurs pouvaient venir. On filmait un week-end et on s'arrêtait deux ou trois semaines. Nous avions le temps. Du coup, le film n'a pas coûté cher. Si j'avais dû le faire dans des conditions standards, avec le nombre de lieux et de personnages, Mundo Grua aurait été hors de prix.

Comment avez-vous trouvé vos acteurs?

J'ai passé du temps à faire le casting. Je voulais que les spectateurs n'identifient pas trop vite le personnage en face duquel ils se trouvaient. Les femmes sont de très bonnes actrices, mais pas des stars. Rulo, le personnage principal, est joué par Luis Margani, un rocker des années 60. La plupart des autres acteurs sont aussi les techniciens du film.

Cela crée un esprit d'équipe...

Oui. J'aime ça. J'ai été déjà à l'université avec la plupart des gens qui travaillent avec moi aujourd'hui. Avec deux anciens condisciples de l'université, nous avons créé une société de production. Nous aidons les films qui tentent quel