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Libération

Musées: «portes ouvertes» sauvages.

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Grèves sporadiques des personnels sur fond d'application des 35 heures.
publié le 3 mai 2001 à 0h45

Ce samedi-là, sous la pyramide transparente du Louvre, de larges banderoles sont recouvertes de mots de grève, appelant à une vraie mise en place des 35 heures, à des embauches, bref à plus de considération. Devant les caisses, des chaises et des gardiens: le musée est aujourd'hui gratuit, les touristes, contents, et dans l'air flotte un rien de kermesse, malgré le visage tendu des employés. Depuis plus d'un mois, des mouvements éclatent sporadiquement dans les musées et les monuments nationaux, et les grèves, reconduites au jour le jour, prennent pour cible le ministère de la Culture.

Température. Le personnel du Louvre est l'un des plus actifs. Ce jour-là, en revanche, Orsay et Versailles ont ouvert normalement. Ce sont ces trois principaux sites qui donnent quotidiennement la température du mouvement, chaque musée, ou monument, national décidant aux cours des assemblées générales du matin si on ferme les portes ou si on les ouvre gratuitement. L'intersyndicale espère enclencher une vague de fond de la gratuité, avant d'éventuelles négociations vers le 15 mai avec le ministère.

Ces pourparlers sont justement au centre de la querelle. «C'est intolérable, s'exclame un militant CGT, car le ministère n'accepte pas de négocier. Nous avons avec eux de fréquentes réunions, mais ils arrivent les mains dans les poches en nous disant qu'ils ne peuvent pas discuter. Un calendrier de discussions a été mis en place, mais elles ne portent pas sur le fond.» Le fond, c'est la réduction du t