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Libération
Critique

Melon Galia, légèrement sucré.

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publié le 4 mai 2001 à 0h46

L'histoire a commencé un jour d'été, au rayon fruits et légumes d'un supermarché. Deux étudiants, en quête d'un nom de groupe, trouvent la solution devant une sorte de petite pastèque importée d'Israël: le Melon Galia. L'allitération coule joliment aux oreilles de ces musiciens belges qui aspirent à retranscrire en français les climats du groupe de San Francisco Swell. Sans résultat immédiat, Thierry de Brouwer et Samir Barris posent néanmoins les bases d'une pop fluide, claire et légère.

Augmenté six ans plus tard d'un garçon (Fred Van Bever) et de deux filles (Aurélie Muller et Delphine Sigrist), Melon Galia dépasse dans cette formule féminisée les complexes liés à une «belgitude» natale. «La scène francophone peine ici à se trouver une identité. Un véritable misérabilisme est ancré depuis longtemps dans la diffusion culturelle. On attend d'un artiste local qu'il verse dans la "frititude", cette ambiance brasserie reproduite avec un perpétuel second degré».

Accent gommé. Il semblerait que le terrain ait évolué depuis l'émergence rock de dEUS, Arid ou Hooverphonic hors des frontières wallonnes. Egalement revigoré par la douce vague française de Dominique A, Mathieu Boogaerts et Superflu, Melon Galia gomme toute pointe d'accent dans ses premières maquettes. Tournant autour du quotidien sur le mode confidentiel, le jeune groupe se fait d'abord connaître par les fanzines et les radios étudiantes, frôle le succès sur les ondes nationales de Radio 21 avec l'Occasion de me taire et