Dans un pays où il n'existe pas de festival réservé au violoncelle, les Rencontres d'ensembles de violoncelles de Beauvais ont quelque chose d'extraterrestre. Pour cette neuvième édition, placée sous le signe de l'Amérique et du passage des continents, Jacques Bernaert, fondateur de l'Octuor de violoncelles de Beauvais en 1980 et artisan de ces Rencontres, propose des croisements avec le jazz d'Hermeto Pascoal, des solistes de marque comme Pieter Wispelwey, et des ensembles chocs comme Cello Rhythmics dont le programme annonce des oeuvres de Gabriela Lena, James Hesford et Sofia Goubaïdoulina. L'événement, c'est la création d'un concours d'ensembles de violoncelles, présidé par Aldo Parisot, interprète et pédagogue légendaire, déjà présent il y a deux ans, et qui, en plus d'une master class, dirige ce soir son Yale Cello Ensemble dans des arrangements signés Claude Kenneson de Corelli, Bach, Moussorgski, Popper et Ravel.
Eclectisme. Samedi soir, l'ensemble Cello, composé de quatre New-Yorkaises, donnait un concert des plus éclectique (de Boccherini à John Adams en passant par Miles Davis et les Beatles) au théâtre de Beauvais. Pendant ce temps, Parisot dirigeait un concert de 150 violoncellistes au festival de Manchester, créé par son élève Ralph Kirshbaum, dans une pièce de Christopher Rouse écrite spécialement pour la manifestation. Occasion de revenir sur sa carrière.
Il est né en 1920 à Natal, au nord du Brésil. Ses grands-parents basques étaient originaires de Pau,