Menu
Libération

Hollywood évite le scénario catastrophe.

Article réservé aux abonnés
Les studios cèdent un accord pour parer à une grève des scénaristes.
publié le 7 mai 2001 à 0h48

Los Angeles correspondance

Hollywood respire. Le spectre de la grève qui pesait sur le cinéma et la télévision depuis un an est dissipé. Le suspense a pris fin vendredi après des négociations marathon entre les scénaristes (Writers Guild of America) et les studios (Alliance of Motion Picture and Television producers). Dans un contexte économique inquiétant ­ les sociétés Internet ferment, Disney licencie, la bourse chute ­ et une crise latente de l'industrie du cinéma à Los Angeles (les tournages quittant la ville pour le Canada, appâtés par les avantages fiscaux), les scénaristes appréhendaient finalement de se lancer dans un long conflit risquant de mettre nombre d'entre eux définitivement au chômage, comme ce fut le cas après les 22 semaines de grève en 1988.

Au fil des mois leur combativité militante s'était émoussée et ­ phénomène nouveau à Hollywood ­ les écrivains osaient déclarer publiquement qu'ils étaient maintenant contre cette grève (Libération de samedi). Les syndicats n'ont pas obtenu ce qu'ils voulaient, mais les studios ont signé une convention collective qui leur octroie un bonus de 1,2 % sur les ventes à l'étranger, une rétribution sur les séries spécialement fabriquées pour le câble (comme les Sopranos ou Sex and the City), 5 000 dollars (5 600 euros) à chaque fois qu'une oeuvre est diffusée en DVD. Les scénaristes ont gagné un peu du «respect» qu'ils réclamaient (ils seront désormais invités sur les plateaux, aux premières et aux festivals), mais en ayant d