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Libération

Pour que la danse renaisse de ses centres

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Les directeurs des Centres chorégraphiques nationaux, créés en 1984, prônent une évolution.
publié le 7 mai 2001 à 0h48
(mis à jour le 7 mai 2001 à 0h48)

Dans les années 70, en réaction à l'hégémonie des ballets et en regard de la post-modern dance américaine, une nouvelle génération de chorégraphes concoctait des projets qui allaient inventer et occuper une nouvelle scène chorégraphique. Puis ce fut l'explosion des années 80, de plus en plus accompagnée par les programmateurs et portée par le concours de Bagnolet où déferlaient les nouveaux chorégraphes. A partir de 1984, la création des Centres chorégraphiques nationaux (CCN), déjà préfigurés par le Théâtre du silence à La Rochelle ou le Ballet théâtre de Nancy, allait loger ces artistes et leurs troupes, les implanter dans une politique culturelle d'aménagement du territoire (classiquement répartis sur le pourtour de l'Hexagone avec deux en Provence-Alpes-Côte d'azur).

Essouflement. Avec ces partenaires, les CCN ont construit, agrandi les lieux tout en formant le public et en développant une danse d'auteur qui allait s'imposer sur la scène internationale. Jusqu'à l'essoufflement des artistes qui voient leurs missions se multiplier et ont du mal à préserver le temps et l'espace nécessaires à la recherche et à la création. Jusqu'à la lassitude des programmateurs qui guettent une nouvelle génération, ayant déjà présenté les travaux des aînés. Jusqu'au ras-le-bol des chorégraphes hors du circuit des CCN, qui créent dans des conditions très acrobatiques et toquent vainement à la porte de ces institutions, d'autant qu'ils y ont grandi, y ont été interprètes. Bref