C'est à force de caresser les cercles qu'on les rend vicieux, disait le poète. Guy Verrecchia, PDG du groupe UGC, compare, lui, la dynamique de l'exploitation à un cercle vertueux: multiplexes et cartes forfaitaires seraient à la base d'une spirale positive pour l'ensemble de la profession française. Son groupe défrayait la chronique, l'année dernière, pour avoir inventé l'abonnement UGC illimité. Cette année, il fait l'événement grâce au Fabuleux Destin d'Amélie Poulain, qui fracasse le box-office national: produit par Claudie Ossard, le film de Jean-Pierre Jeunet porte haut les couleurs d'UGC, qui l'a fortement financé. Rattachée (pour 38 %) à la galaxie Vivendi-Universal, la major française, rivale de Pathé et Gaumont, ne se contente pas de se développer sur le terrain des salles (16 % du marché national, contre 21 % pour la future entité EuroPalaces) et dans le domaine de la distribution (en alliance avec la Fox au sein de UFD). Elle a beaucoup investi, depuis deux ans, dans la production. Guy Verrecchia, 60 ans, fait le point.
A l'heure de la nouvelle loi réglementant les abonnements forfaitaires (votée le 2 mai), regrettez-vous d'avoir lancé les cartes UGC illimité?
Non. D'ailleurs, contrairement aux rumeurs qui circulent depuis plusieurs semaines, les cartes UGC illimité ne vont pas s'arrêter. Notre attitude renvoie à une analyse fondamentale: nous sommes convaincus qu'il y a une élasticité de la fréquentation, que celle-ci est susceptible de réagir aux conditions de l'