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Libération
Critique

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publié le 12 mai 2001 à 0h51

Tourné en digital video (DV), Chelsea Walls, le premier long métrage du comédien Ethan Hawke (lire aussi portrait page 35), adapte une pièce de théâtre contemporaine d'une certaine Nicole Burdette. L'action se déroule dans le fameux hôtel new-yorkais qui abrita tant d'artistes bohèmes, avant de décliner inexorablement en bouge mal famé. Les personnages sont tous poètes, musiciens, peintres et portent les traces de nombreuses nuits d'insomnie face aux affres de l'existence et de la créativité.

Le film est souvent beau, quand il s'emporte et vaticine en poème warholien secoué de guitares électriques, lambeaux de textes en voix off, caméra baladeuse sur les détails, les visages, digressions expérimentales et émotives auxquelles quelqu'un comme Wenders aspire depuis quelques années mais n'atteint plus.

En revanche, les longues séquences de dialogues peinent à trouver leur rythme et on a l'impression d'écouter distraitement la radio le temps d'une émission intello. Hawke, pour cet heureux et imparfait coup d'essai, a réuni un casting chromé: sa propre compagne, Uma Thurman, l'immense Kris Kristofferson, un sosie de Jeff Beck nommé Mark Weber et la star éraillée Jimmy Scott chantant Jealous Guy. Le tout donne un film évidemment super-chic!

La Quinzaine propose un opus coproduit par le maître de Formose, Mirror Image du Taïwanais Hsiao Ya-chuan: le quotidien d'un jeune prêteur sur gages, cloîtré dans une officine riquiqui en compagnie d'une chipie mutine voulant lui redessiner une lig