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Portrait

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Ethan Hawke - Acteur, réalise son premier film «Chelsea Walls»
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publié le 12 mai 2001 à 0h51

Comme le chantait jadis le dessinateur de Playboy, Shel Silverstein, il a fait, en mars 1995, The Cover of Rolling Stone. «La seule dont j'aie jamais rêvé, se souvient-il. A l'époque, je ne voulais pas entendre parler de publicité. D'ailleurs, au moment de la séance photo, j'étais tellement nerveux que je n'arrivais pas à poser.»

«Poème jazzy». Texan itinérant élevé dans le New Jersey, Ethan Hawke n'aurait pas déparé dans l'univers pittoresque du rock sudiste, lui qui, vingt ans après l'avoir découvert en concert à Austin, sa ville natale, s'affiche toujours comme un inconditionnel de Willie Nelson: «Depuis l'acquisition de mon premier disque, son Red Headed Stranger, je suis demeuré le plus fidèle de ses fans.»

C'est au nom de cette admiration sans bornes pour les songwriters du Texas qu'Ethan Hawke a offert à une autre de ses idoles, Kris Kristofferson, l'un des principaux rôles de sa première réalisation, Chelsea Walls. «Je ne peux que tenir en haute estime un type qui a écrit: "Freedom is just another word for nothing left to loose" [«liberté est synonyme de plus rien à perdre»]. Curieusement, Kris m'a avoué que c'est précisément dans l'ascenseur de l'hôtel Chelsea qu'il a rencontré Janis Joplin. Pendant le tournage, un soir, il a interprété Me And Bobby McGee devant toute l'équi pe.»

Mais dans les couloirs délabrés de ce Chelsea Walls que son metteur en scène qualifie de «poème jazzy», on ne croise pas que Kristofferson en écrivain alcoolique («Probablement l'un des person