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Libération

Avis de film culte.

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publié le 14 mai 2001 à 0h51

A Cannes, chaque année, un film-événement émerge de l'anonymat du marché et parvient à s'imposer dans l'imaginaire du festivalier. L'an dernier, c'était Baise-moi, le film de Virginie Despentes et Coralie Trinh-Thi, que toutes les sections officielles et parallèles avaient tartuffement refusé et qui jouait sa chance dans les oubliettes commerciales du Palais. Avec le résultat que l'on sait: non seulement le brûlot gore et nihiliste, dont les projections ont tourné à l'émeute, remportait la mise médiatique, mais encore il parvenait à trouver des acheteurs venus des quatre coins du monde.

Cette année, c'est un produit d'un tout autre style que le marché du film semble avoir placé en tête de gondole. Un film qui est depuis des mois l'objet des plus fébriles rumeurs. Un film dont le tournage s'est achevé en décembre dernier mais dont seules vingt minutes d'images sont pour l'instant visibles: le premier volet de la saga du Seigneur des anneaux, adapté de Tolkien par le Néo-Zélandais Peter Jackson, dont la sortie est programmée pour le 19 décembre.

Trilogie rétrofuturiste aux moyens colossaux (270 millions de dollars pour ce premier épisode, soit le plus gros risque jamais pris par New Line, son producteur), le Seigneur des anneaux sera au menu des trois Noëls prochains et promet d'être aux jeunes générations de ce début de siècle ce que Star Wars fut à celles de la fin du précédent: un culte.

Ces «images les plus attendues de l'année», ainsi que les présente le magazine professionn