Fine moustache, bronzé juste ce qu'il faut, yeux bleus, élégance douce, Sean Penn est parfait. Pas beau au sens Gucci du terme, mais terriblement sexy. Et comme son film n'est pas mal, ça fait du bien de le rencontrer, légèrement décalqué par le décalage horaire (il ne fait que passer à Cannes), mais d'autant plus en ligne directe dans ses réponses.
«The Pledge», c'est l'histoire d'une promesse à tenir ou une enquête policière ?
Il y a évidemment plusieurs niveaux. Je ne voulais pas faire un film de genre. C'est plutôt, en effet, un film sur un homme, accessoirement policier à la retraite, qui se sent obligé par un engagement moral envers la mère d'une petite fille qui vient d'être assassinée.
C'est la deuxième fois, après «Crossing Guard», que vous racontez une histoire de meurtre d'enfants.
Je ne crois pas qu'il faille faire le lien entre Crossing Guard et The Pledge. Cela dit, je suis aussi un père, et le pire cauchemar pour un père, c'est que son enfant soit assassiné ou qu'il meure...
Comment êtes-vous tombé sur «C'est arrivé en plein jour», le livre de Friedrich Dürrenmatt qui a inspiré le scénario ?
Au départ, c'est un projet que j'avais avec Jack Nicholson. Mais il s'est trouvé que le roman de Dürrenmatt traitait à sa façon du même sujet : une affaire de destin, de hasard, de fatalité et de chance.
Dans votre film, la mère de l'enfant assassinée fait jurer le policier sur une croix. Est-ce que, dans la culture américaine, la notion de promesse est toujours mêlée au sentimen