Pour ce deuxième festival international des arts vivants, baptisé Polysonneries, le collectif Glotte en Stock, le site Internet Tapin (Tout l'art poétique inadmissible sur le Net) et le groupe lyonnais Boxon sont de la partie. Ce festival atypique s'affiche à la croisée licencieuse des sons pluriels et des polissons créatifs qui composent le monde épars de cette discipline inclassable: la «performance». Une histoire très seventies que tente de réactualiser Sylvie Ferré, l'organisatrice et la directrice artistique du festival: «A la fin des années 70, un symposium d'art-performance avait été tenu à Lyon et nous sentons la responsabilité de poursuivre, même s'il nous a été difficile d'obtenir un soutien local.» Difficulté: ces performers viennent du monde entier (50 artistes de 24 nationalités) et doivent être présents en personne. Ainsi Valeri Scherstjanoi, continuateur du futurisme russe, et Coco Fusco, théoricienne des minorités latino, sont déjà passés, comme le Mexicain Guillermo Gomez-Pena. Et les trois ultimes journées du festival offrent notamment (vendredi 18 à 15 h) le Belge Jan Fabre, qui, semble-t-il, avait déserté la performance. La Canadienne Nadine Norman propose Je suis disponible, les résultats d'un atelier avec l'école des beaux-arts de Lyon (samedi 19). Enfin, pour clouer le bec aux réfractaires, Istvan Kantor (lauréat du festival Ars electronica, de Linz) a apporté du Canada une tonne de matériel et une «performeure», promettant «quelque chose d'à la fois v
Critique
Polysonneries
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publié le 18 mai 2001 à 0h55
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