New York de notre correspondant
A l'entrée du Metropolitan Museum of Art, une affiche met en garde: «Exposition Jacqueline Kennedy: une heure et demie d'attente.» Dans la queue, une dame se fait de l'air avec un éventail espagnol. «Je perçois un moment extraordinaire. C'est fou de pouvoir même approcher les plus belles tenues de celle qui reste la plus grande ambassadrice de l'Amérique. Les gens qui sont ici ne se sont pas trompés. Ils ont du goût.» Une nouvelle fois donc, New York est tombée dans la Kennedymania. Depuis le 1er mai, tous les jours, les foules s'agglutinent le long des salles du Met pour accéder à qui a déjà gagné le titre d'«exposition de l'été». Jusqu'au 27 juillet, le musée présente «Jacqueline Kennedy, les années à la Maison blanche», une rétrospective historico-vestimentaire qui retrace le court séjour de Jackie Bouvier à Washington. De robes de soie en tailleurs de crêpe, on peut y voir la plupart des superbes tenues arborées par l'épouse de JFK dans son rôle de first lady. Et le show fait un tabac: lors de la première journée, ouverte aux seuls adhérents du Met, près de 30 000 personnes se sont bousculées.
Miroir. «Une nouvelle fois, c'est la magie Kennedy qui frappe, dit Sharon Earl, une mère de famille venue tout exprès de Pennsylvanie. Elle était tout à la fois un symbole de grâce et d'élégance. La first lady idéale pour une nation fière et sans soucis.» Bien plus qu'un défilé de mode sans mannequin, l'exposition du Met renvoie ainsi à l'Amérique le m