La Commission européenne en charge de l'audiovisuel et la Banque européenne d'investissement (BEI), ont organisé, lors du dernier festival de Cannes, une table ronde qui a réuni, pour la première fois, banquiers et professionnels du cinéma. L'occasion, pour ces institutions communautaires, de présenter de nouveaux instruments de soutien au cinéma. Sur trois ans, l'initiative comprend des prêts pour les investissements à moyen et long termes réalisés par des groupes de télévision privés ou publics, de production ou de distribution cinématographiques, des prêts globaux au secteur bancaire pour financer de petites entreprises audiovisuelles, et enfin des prises de participation dans des fonds de capital spécialisés dans l'audiovisuel. Par ailleurs, des synergies avec le programme communautaire «Media Plus» prévoient des programmes de formation et un accès simplifié à une aide à la distribution nationale. Viviane Reding, Commissaire européenne en charge de l'audiovisuel, est le personnage pivot de cette nouvelle donne financière et institutionnelle.
Nouvelle logique. «La première table ronde, à Cannes, s'est bien passée. Nos instruments ont été salués par les banquiers et les professionnels. Maintenant, il faut répondre aux attentes. Le marché européen est fort. Il emploie un demi million de personnes et produit près de 700 films par an. Mais il ne génère pas autant de revenus que les films américains en Europe. D'où une nouvelle logique, industrielle et commerciale. Il faut réor