Pour entrer dans le vif du sujet, présentons Tool comme étant le plus grand groupe de metal au monde actuellement en activité sporadique. Sauf que les premiers concernés ne l'entendent pas tout à fait de cette oreille. «On ne s'est jamais considéré comme tel, au moins parce que le terme "metal" à une connotation trop négative, surtout aux Etats-Unis. On pense aussitôt à des chevelus portant des bandanas et secouant leurs guitares histoire de jouer le plus fort possible.»
Toute la nuance se situerait donc ici. Si Tool franchit le mur du son, «c'est juste parce que cela donne tout son sens à notre démarche, un peu comme un mal nécessaire. Mais notre musique est en réalité très contrastée, au point qu'elle pourrait s'appliquer métaphoriquement à toute forme de paysage. C'est vrai également pour le chant, qui couvre une sphère émotionnelle aussi variée que possible. Nous aspirons à offrir une BO de la vie, avec ses hauts et ses bas, ses moments où vous êtes actifs et d'autres, abattus, ses accidents, heureux ou pas. Le yin et le yang».
Pourtant, les faits sont là: Helmet ayant abdiqué faute de vraie reconnaissance, Alice in Chains torpillé par les insurmontables problèmes de défonce de son leader Layne Stayley, Rage Against The Machine orphelin de Zack de la Rocha, Deftones encore en période probatoire... Qui prétendrait aujourd'hui rivaliser avec la puissance quasi métaphysique de ces quatre garçons de Los Angeles, dont l'intransigeance semble porter ses fruits puisque leur nou