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Libération
Critique

Rammstein, d'outre-airain.

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publié le 9 juin 2001 à 1h11

Tout droit venus d'ex-Allemagne de l'Est ­ «C'est une chance d'avoir connu les deux systèmes. On ne s'est jamais dit qu'il y avait un bon et un mauvais côté» ­, voici Rammstein, six musiciens sexy emmenés par Till Lindemann, ancien nageur de l'é quipe de RDA. Tout a débuté en 1993. Richard Kruspe, guitariste, ren trant d'un séjour aux Etats-Unis, décide de former un groupe «authentique, avec des gens ayant envie d'un beat allemand».

Deux ans après sort un premier album, Herzeleid. Succès. «On ne s'y attendait pas, étant plutôt dans un trip "maturité, progression".» Dès lors, tout s'enchaîne. Rammstein envoie son disque à David Lynch en lui demandant de réaliser un clip. Il décline la proposition, mais inclut deux des titres dans la BO de Lost Highway, ce qui lance le groupe en Europe. En 1998, le deu xi ème album, Sehnsucht, est dis que de platine en Allema gne et aux Etats-Unis. Le groupe se retrouve nominé aux Grammy Awards, distinction d'au tant plus notable qu'il ne concède pas à chanter en anglais ­ sésame ordinairement indispensable pour percer le mar ché américain.

En allemand. Avec un million d'albums vendus outre-Atlantique, Rammstein (premier groupe allemand à fi gurer au Billboard depuis Kraftwerk) ira mê me jusqu'à participer à la première édition du Family Values Tour, festival US itinérant. Le Japon, l'Australie et une bonne partie de l'Europe, à l'exception de la Grande-Bretagne, succombent également, ce qui finit d'établir les gaillards. «Notre langue colle tot