BenchART
à Zurich jusqu'au 15 septembre.
Peut-on, comme le suggère ironiquement un confrère avisé, s'asseoir sur l'art? A l'évidence, oui. Du moins à Zurich où, depuis le 12 mai et jusqu'au 15 septembre, la ville a entrepris de conférer une touche créative à la quasi-totalité de ses bancs publics.
Remarquable, ne serait-ce qu'en raison de son déploiement, de l'aéroport aux rues piétonnes, en passant par les squares et les arrêts de tramway, l'opération a été baptisée «BenchART». Lancée à l'initiative de l'association des commerçants, relayée par les multiples banques qui fleurissent alentour et diverses organisations ou institutions (Musée national, Fédération internationale de football, Cirque du Soleil...), elle vise à habiller la ville pour l'été et, partant, attirer un maximum de touristes amusés à l'idée de poser leur séant sur une surface aussi saugrenue qu'inédite, mais toujours suffisamment confortable pour tolérer la station assise suggérée par l'objet.
Bois de la tempête. Concrètement, ce sont pas moins de 1 075 bancs qui ont été spécialement conçus pour l'occasion, par des peintres, stylistes, sculpteurs ou graphistes, pour la plupart d'origine suisse, invités à donner libre cours à leur imagination. Fabriqué avec le bois récupéré après la tempête du 26 décembre 1999, qui a aussi porté un rude coup aux forêts d'Helvétie, chaque siège revient environ à 1 000 francs suisses (666 euros), coût auquel il faut ajouter la rémunération du créateur, estimée entre 2 000 et 7 00