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Libération
Critique

Dans le vide ou en vain.

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publié le 13 juin 2001 à 1h14

Adapté de la splendide autobiographie de l'écrivain cubain Reinaldo Arenas (édité chez Poche Babel), Avant la nuit est le nouveau film de l'artiste jet-set Julian Schnabel après un peu mémorable Basquiat (excepté Bowie faisant Warhol avec un O'Cedar sur la tête). Les épisodes de l'existence houleuse d'Arenas se succèdent, enfance, découverte de l'homosexualité, difficultés à vivre sous la dictature de Castro, la fuite vers les Etats-Unis après la prison, le sida et la mort. A aucun moment Schnabel ne défend un point de vue, il embrasse tous les sujets mais n'en étreint aucun. Mal fichu, mal joué par un Javier Bardem (Jambon, jambon) toujours faux, tournant au bottin mondain (Sean Penn, Hector Babenco, Johnny Depp en trave...), le film est une série de mauvais choix. Comme toujours dans ce genre de produit destiné à l'international, les premiers rôles parlent anglais tandis que les figurants jouant la couleur locales ­ «cuba si, cuba no» ­ s'expriment en espagnol.

«Redemption», terne. Michael Winterbottom, prolifique cinéaste anglais, livre sa seconde adaptation de Thomas Hardy après l'oubliable Jude. Redemption suit des chercheurs d'or au XIXe siècle dans une petite ville perdue dans la montagne. Au casting de ce western improbable, Peter Mullan (My Name is Joe), Nastassja Kinski (on ne la présente plus) et Milla Jovovich (la Jeanne d'Arc de Besson). Le film ne semble porté par aucune nécessité personnelle. Formaliste un peu précieux, Winterbottom joue avec ses focales, pass