En raison de la grève qui a bloqué la sortie des quotidiens nationaux, nous reproduisons aujourd¹hui plusieurs articles de notre édition non parue hier.
Il aura fallu sept années pour que les coups décochés par ce Poing de légende frappent de plein fouet la face du public français. Entretemps, l'Hexagone a eu le loisir de découvrir le mythique combattant Jet Li à l'oeuvre dans de plus récents opus réalisés à Hollywood, et vraiment beaucoup moins bons (l'Arme fatale 4, où il jouait le méchant, puis, en vedette, Roméo doit mourir). La lumière stellaire de la plus grande étoile du kung-fu de ces vingt dernières années est donc parvenue jusqu'à nous, alors que sa puissance de feu commençait à décliner. C'est le drame avec le cinéma de Hong-kong: l'ivresse de la découverte, décalée de quelques années, s'est immédiatement confondue avec un sentiment de perte. Hong-kong rattaché à la Chine, ravagé par une crise économique, a vu ses plus brillants artistes s'exiler à Hollywood. Fist of Legend appartient donc déjà à un autre temps, un âge d'or mythique, celui d'un cinéma réinventant librement tous les possibles de la figure humaine à l'écran, le temps de stupéfiantes acrobaties cinétiques.
Plébiscite asiatique. Superbe film d'art martial, énorme succès populaire au mitan des années 90 sur tout le continent asiatique, Fist of Legend est une libre adaptation de la Fureur de vaincre, le classique de Bruce Lee lui-même. Le film raconte le retour au pays d'un étudiant chinois parti au Japon